Laurent Depoorter, Président de la CPME Nord, a répondu à France Bleu ce matin au sujet du télétravail, devenu obligatoire a raison de trois jours par semaine dans toutes les entreprises où la mesure est applicable, à partir de ce lundi 3 janvier.
Cette obligation destinée à limiter la propagation du Covid-19 en France est fixée pour une durée de trois semaines et s’applique également à la fonction publique.
Une mesure justifiée, mais une amende difficile à avaler
« Dans le Nord, les PME représentent 98% du tissu économique du département. L’économie risque donc d’en prendre un coup, même si tous les chefs d’entreprises sont bien conscients que le télétravail est une des mesures barrière qui réduit le mieux la circulation du virus »
« Ce qui nous choque un peu plus, c’est l’amende fixée par le gouvernement pour accompagner la mesure, comme s’il fallait menacer les entreprises pour qu’elles jouent le jeu » s’exprime Laurent Depoorter, Président de la CPME Nord.
En effet, toute entreprise qui ne respecterait pas la règle s’expose à une amende de 1.000 € par salarié, plafonnée à 50.000 € par entreprise.
Un impact indirect du télétravail sur la vie des quartiers
Outre l’impact économique sur les entreprises et l’impact moral sur la vie des salariés, le télétravail va entrainer un gel de la vie de certains quartiers d’affaires. Qui dit télétravail, dit moins de clients aux restaurants le midi. Certains restaurateurs craignent de voir leur chiffre d’affaires divisé par deux ou par trois.
Pour venir en aide aux restaurateurs, l’Union des Métiers de l’Industrie de l’Hôtellerie (UMIH) a demandé au gouvernement d’accorder aux entreprises en difficultés les aides financières mises en place durant les périodes de confinement et de couvre-feu précédent.
Le gouvernement doit apporter une réponse en ce début de semaine.